La programmation a été marquée par des temps forts avec la présence de l’aîné et sage Innu, Omer St-Onge, accompagné des aînés Grégoire Kanapé et Oscar Kistabish. Les quatre dimensions de l’approche holistique soit : la spiritualité pour la santé de l’âme, l’activité physique et la nutrition pour la santé du corps, les enseignements traditionnels pour la santé de l’esprit ainsi que l’humour, le partage et les rassemblements pour la santé émotionnelle étaient constamment au rendez-vous. Si les membres de la communauté autochtone y ont trouvé un lieu de fierté et d’apaisement, plusieurs non-Autochtones y ont fait des prises de conscience et des découvertes marquantes. Une étudiante en soin infirmier, participante lors d’un atelier culturel avec son groupe d’étudiants, après avoir entendu les enseignements et certains témoignages, a tenu à remercier les aînés : « Merci de me faire apprendre. Ce que vous avez dit m’a beaucoup aidée à comprendre réellement, au lieu d’écouter ce qui se dit dans la rue ». Ce commentaire démontre le grand respect qui a marqué l’ambiance de la semaine et la façon dont de telles rencontres significatives contribuent à briser les préjugés et à créer à Val-d’Or, un lieu où chacun trouve sa place.
Selon les enseignements de la tradition anishnabeg, qui véhiculent la prophétie des sept feux, le 7e, et avant-dernier feu, est celui où les gens de la nouvelle génération vont à la rencontre des aînés et de leurs savoirs, après des temps de rupture où les enseignements et la spiritualité autochtone ont été proscrits. C’est dans cet esprit que s’est tenu la SPV 2013 « À l’aube du 8e feu », un peu comme l’étincelle qui allume le 8e feu, annonçant « une ère de réconciliation, d’harmonie et de paix où deux peuples s’unissent pour créer une puissante nation », mentionne Édith Cloutier. Nul doute qu’un feu a brillé sur cette semaine pour en faire un grand succès!
Lieu privilégié de rassemblement et de prise de parole, le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or milite en faveur des droits, des intérêts et du mieux-être individuels et collectifs des Autochtones composant avec la réalité urbaine. Ses services regroupés en secteurs de développement touchent les volets de l’éducation, la culture, la santé communautaire, les loisirs, l’économie et les questions de société. Il est reconnu dans son milieu comme bâtisseur de ponts entre les peuples.