Le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or a pris l’initiative de dresser un portrait de l’itinérance à Val-d’Or afin de cerner les enjeux reliés à ce phénomène en croissance dans la ville. 

Une étude des besoins, entreprise le 24 novembre dernier, permettra de comprendre la situation des femmes et des hommes sans abri, en errance ou en itinérance à Val-d’Or.  Pour ce faire, le Centre d’amitié a retenu les services de deux intervenants d’expérience en matière d’itinérance et de travail de rue. À l’issue de cette étude, leurs besoins seront mieux cernés et des pistes de solutions se dégageront.  Cette étude permettra également de connaître et questionner les diverses perceptions face au phénomène tout en saisissant les écarts de compréhension.  Afin de rendre cette étude la plus complète possible, le Centre d’amitié consultera les personnes vivant l’itinérance, le milieu communautaire, les institutions publiques et municipale de Val-d’Or,  le secteur de la santé, des représentants des Premières Nations et les commerçants du centre-ville.

Par cette initiative, le Centre d’amitié souhaite que les liens de partenariat avec le milieu soient renforcies et mènent à l’élaboration d’une Stratégie de lutte à l’itinérance pour Val-d’Or.  Le Centre d’amitié croit être en mesure de rendre les résultats de son étude en mars 2009.

En octobre dernier, le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or déposait un mémoire portant sur le phénomène de l’itinérance à Val-d’Or à la Commission des affaires sociales du Québec dans le cadre des audiences publiques tenues sur le sujet.  Ce mémoire peut être consulté sur le site web du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or au www.caavd.ca dans la section « Nos publications ».

Lieu privilégié de rassemblement et de prise de parole, le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or milite en faveur des droits, des intérêts et du mieux-être individuels et collectifs des Autochtones composant avec la réalité urbaine.   Ses services regroupés en secteurs de développement touchent les volets de l’éducation, la culture, la santé communautaire, les loisirs, l’économie et les questions de société. Il est reconnu dans son milieu comme bâtisseur de ponts entre les peuples.

 C’est important de poursuivre nos rêves jusqu’au bout  :  souvent on s’aperçoit que le but visé est bien plus proche qu’il n’y paraît, comme la montagne qu’on ne voit plus quand on est trop près!  Évelyne Papatie, personnalité modèle de l’agenda 2009Val-d’Or, le 11 novembre 2008_   Pour la 5e année consécutive, le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or organise sa Semaine de promotion de la vie sous le thème « Né pour vivre♫ » (Born to Be Alive).  Plusieurs thèmes d’actualité y sont abordés dont le jeu compulsif, le diabète et les infections transmises sexuellement (ITS).  L’occasion est aussi idéale pour lancer la 6e édition de l’agenda « Captez vos rêves », un agenda qui rend un hommage tout particulier aux étudiantEs des Premières Nations.

Semaine de promotion de la vie 2008 : Né pour vivre

Les grandes problématiques qui touchent les populations des Premières Nations seront abordées lors de trois journées thématiques  et des activités en soirée ont été ajoutées :

-          Le mardi « Minikek » touchant la prévention du diabète, est l’occasion de lancer l’agenda 2009, d’offrir un menu spécial à la cafétéria et en cuisine collective, et de diffuser des capsules d’information sur la santé.

-          Le mercredi « ArméEs pour l’amour! » propose un atelier sur le VIH/Sida et les infections transmises par le sexe et par le sang ainsi que la très populaire clinique de dépistage et de vaccination, une collaboration de l’organisme Pikatemps. 

-          Un mercredi soir « Accro-chez-vous? » sur le thème du jeu compulsif nous permet d’accueillir monsieur Did-Tafari Bélizaire, un personnage connu par ses nombreuses apparitions télévisées et pour s’être rendu au bout du jeu…

-           Le jeudi « Parle pour ta vie » fait une place à quelques-uns de nos partenaires qui présenteront leur service à travers des kiosques.  Sur l’heure du midi, la cafétéria sera le théâtre de mini-conférences sur le thème « Des passions qui font vivre ».  On y rencontrera entre autres Me Fanny Wylde. 

Agenda 2009 : Captez vos rêves!

L’agenda 2009 célèbre les réussites et la persévérance des étudiantEs autochtones de chez-nous à travers la Reconnaissance Mëmëgwashi.  Les jeunes lauréatEs et graduéEs de 2008 sont au cœur de l’agenda et occupent les 12 pages couleurs qui marquent les mois de l’année.  Ce sont 200 jeunes qui sont ainsi mis à l’honneur.  L’agenda 2009, illustré en page couverture par une œuvre de l’artiste innu  Ernest Aness Dominique, innove en présentant à chaque mois une personnalité ou une famille autochtone d’ici qui a atteint un objectif ou qui brille dans un domaine particulier, et qui porte un message d’espoir.  En toute solidarité avec son peuple, le Centre d’amitié autochtone s’inspire du message adressée autrefois à ses enfants par madame Pash (famille modèle de décembre 2009):   « nous sommes une chaîne, tous les maillons  sont importants, si l’un faiblit les autres prennent le relais ». 

L’agenda, produit en 700 exemplaires, demeure un important outil de sensibilisation et de mise en valeur de la culture et de l’apport des Premières Nations.  Il sera distribué aux partenaires du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or ainsi qu’aux étudiantEs qui l’illustrent.  Une partie des agendas est réservée aux employéEs du Centre d’amitié alors que les exemplaires restant seront mis en vente à la Boutique pour la création d’un fonds qui soutiendra la production de l’agenda 2010!

Un écart à combler

On peut se demander pourquoi autant d’effort pour promouvoir la « vie »  et la persévérance scolaire destinés spécialement aux Autochtones?  Rappelons qu’aujourd’hui, comparativement au reste de la population canadienne, une personne issue des Premières Nations de la région de Québec :[1]

-          vit en moyenne 6 à 7 ans de moins;
-          est 4 fois plus exposée à l’inaccessibilité et aux carences en ce qui a trait aux soins de santé et de services sociaux;
-          est 2 à 3 fois plus sujette à l’obésité et à l’embonpoint;
-          encourt 2 à 3 fois plus de risque d’être atteinte du diabète;
-          est 5 fois plus exposée au suicide.

Lieu privilégié de rassemblement et de prise de parole, le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or milite en faveur des droits, des intérêts et du mieux-être individuels et collectifs des Autochtones composant avec la réalité urbaine.  Ses services regroupés en secteurs de développement touchent les volets de l’éducation, la culture, la santé communautaire, les loisirs, l’économie et les questions de société. Il est reconnu dans son milieu comme bâtisseur de ponts entre les peuples.
[1] Plan directeur de la santé et des services sociaux des Premières Nation du Québec 2007-2017.

Le phénomène de l’itinérance n’est plus une réalité qui ne concerne que les grandes villes telles que Montréal, Toronto, Winnipeg ou Vancouver.    Les intervenants du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or sont aux premières loges, témoins d’une réalité contemporaine qui déborde des frontières des grands centres :  celle de l’itinérance à Val-d’Or et plus particulièrement, celle qui affecte les membres des Premières Nations.

Devant le phénomène croissant de l’itinérance chez les Autochtones à Val-d’Or, le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or est à mettre à jour son approche d’intervention pour s’ajuster à cette réalité.  Le travail de rue et l’approche « outreach » (soit de repérage proactif), culturellement pertinents, doivent être considérés pour créer un lien direct avec la population itinérante.  De cette réflexion doit émerger 2 pistes de solutions :  une première qui devra se traduire par des stratégies concrètes menant à la création de liens entre les intervenants du Centre et les gens de la rue.  Une seconde piste de solution devra engager le milieu – groupes communautaires, CSSS de la Vallée de l’Or, Sûreté du Québec,  Conseil de ville, les autorités des communautés algonquines et cries notamment – dans une action concertée pour combler le « vide » en services pour cette population à Val-d’Or. 

Le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or a partagé le fruit de sa réflexion dans un mémoire soumis à la Commission des affaires sociales du Québec sur le phénomène de l’itinérance le 20 octobre dernier.  Des audiences publiques sont actuellement en cours dans les villes de Montréal, Gatineau et Québec.  Le Centre d’amitié autochtone expose, dans son mémoire, la problématique de l’itinérance et présente huit recommandations visant à contrer ce phénomène chez les membres des Premières Nations à Val-d’Or.  Ces recommandations portent entre autres sur l’urgence de répondre aux besoins criants en logements sociaux à Val-d’Or, sur les efforts de poursuivre la lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale, sur la nécessité de mobiliser les leaders de notre milieu autour du projet  « Rebâtir la Piaule de Val-d’Or », sur l’importance du renouvellement de la Stratégie fédérale pour la lutte à l’itinérance ainsi que sur la nécessité de réviser le programme « Travail de rue » afin de répondre de façon adéquate à la problématique de l’itinérance à Val-d’Or.

Le mémoire portant sur le phénomène de l’itinérance à Val-d’Or,  soumis à la Commission des affaires sociales du Québec, peut être consulté dans son intégralité sur le site web du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or au www.caavd.ca dans la section « Nos publications ».

Lieu privilégié de rassemblement et de prise de parole, le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or milite en faveur des droits, des intérêts et du mieux-être individuels et collectifs des Autochtones composant avec la réalité urbaine.   Ses services regroupés en secteurs de développement touchent les volets de l’éducation, la culture, la santé communautaire, les loisirs, l’économie et les questions de société. Il est reconnu dans son milieu comme bâtisseur de ponts entre les peuples.