Les éléments jugés offensants dans cette campagne ont été expliqués et entendus, permettant l’amorce d’un réel dialogue entre les Premières Nations et Eaux Vives Water. Une attention particulière a été portée au point de vue des femmes algonquines, traditionnellement les réelles dépositaires des cérémonies liées à l’eau, source de vie. Un aperçu des préoccupations et des réalités liées aux Premières Nations a été présenté à travers les questions du vivre-ensemble, des droits territoriaux, des écarts socio-économiques entre les Premières Nations et l’ensemble de la population québécoise, et de l’importance accordée à l’eau et aux questions environnementales.
Pour les dirigeants du Centre d’amitié, le débat public qui a mené à la décision d’Eaux Vives Waters de retirer sa campagne publicitaire controversée a dépassé la remise en question d’une stratégie publicitaire. Selon Édith Cloutier, directrice générale : « Le Centre d’amitié a agi en concordance avec sa mission de promouvoir une cohabitation harmonieuse dans son milieu. L’opinion publique a réagi de façon significative, notamment via les médias sociaux. Un nouvel espace de dialogue s’est créé qui a mis en avant plan les préoccupations des Premiers Peuples et tout spécialement des Anishinabek. Les gens ont été incités à se positionner et à réfléchir sur les questions liées au vivre-ensemble, à l’identité et au respect des peuples autochtones. De cette initiative citoyenne, qu’a été la dénonciation d’une campagne publicitaire, se dégagent des éléments très positifs : une réflexion se poursuit, le dialogue est entamé et des actions concrètes prennent forme. La théorie des petits pas est une stratégie qui nous éloigne de celle du sur-place! »
La rencontre du 18 juillet marque le début d’un dialogue entre le Conseil tribal de la Nation algonquine Anishinabek et la direction d’ESKA afin d’explorer les possibilités d’un partenariat concret. Le Centre d’amitié est satisfait des décisions prises par Eaux Vives Water de mettre un terme à sa plus récente campagne publicitaire et accueille favorablement les excuses de son président. Le Centre encourage la poursuite de ce dialogue porteur de progrès pour le mieux-être à la fois des Anishnabek et de l’ensemble de la collectivité qui vit sur le territoire.
Lieu privilégié de rassemblement et de prise de parole, le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or milite en faveur des droits, des intérêts et du mieux-être individuels et collectifs des Autochtones composant avec la réalité urbaine. Ses services regroupés en secteurs de développement touchent les volets de l’éducation, la culture, la santé communautaire, les loisirs, l’économie et les questions de société. Il est reconnu dans son milieu comme bâtisseur de ponts entre les peuples.