Des conférenciers de marque viennent enrichir la réflexion des participants qui sont concernés par la problématique de l’itinérance. La journée débute avec Mme Shirley Roy, professeure titulaire au département de sociologie de l’UQAM; responsable du Collectif de recherche sur l’itinérance, la pauvreté et l’exclusion sociale; elle propose des avenues de réflexion et des pistes d’action; suivra avec un regard local, M. Stéphane Grenier, professeur et responsable de la
maîtrise en travail social, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et président de la Piaule de Val-d’Or. On
poursuit la réflexion en mettant l’accent sur les modalités et les manifestations de l’itinérance à l’extérieur de la région
de Val-d’Or et même du Québec avec Mesdames Carole Lévesque (INRS, Alliance de recherche ODENA et réseau DIALOG), Anne-Marie Turcotte (étudiante au baccalauréat en anthropologie, Université de Montréal) et Julie Perreault (candidate au doctorat en science politique, Université d’Ottawa). L’après-midi s’amorce avec M. Christopher McAll, professeur à l’Université de Montréal; directeur du Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales et les discriminations (CREMIS) avec un défi que nous devons tous relever : L’itinérance : pas dans ma cour! Quant à Mme Nicole Desgagnés, directrice, direction de l’organisation des services sociaux et ententes de gestion, Agence de santé et services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue, elle présente le Plan d’action interministériel en itinérance 2010-2013 du Gouvernement du Québec. La question : La lutte à l’itinérance : utopie ou projet de société?, sera traitée en table ronde avec mesdames Shirley Roy, Édith Cloutier et messieurs Christopher McAll et Stéphane Grenier. Le public sera également invité à s’exprimer sur le sujet. Pour la directrice du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or, Édith Cloutier la réponse enthousiaste des organismes à cette journée démontre à la fois leur intérêt à s’impliquer dans le dossier de l’itinérance et l’importance d’une mobilisation collective. Quant au président de La Piaule, Stéphane Grenier, il déclare : « La Piaule de Val-d’Or considère que l’itinérance est la raison même de son existence. Tant que des gens ne se retrouveront qu’avec un ciel sur la tête comme seul abri, nous participerons à toutes les tribunes où on parlera d’itinérance. » Carole Lévesque, codirectrice de l’Alliance de recherche ODENA rappelle la nécessité de mieux documenter et comprendre les manifestations de l’itinérance chez les Premiers Peuples afin d’en arriver à élaborer des programmes culturellement pertinents et à agir efficacement.